Par l'intermédiaire de son président Michel Platero, la FNAIM du Grand Paris lance un appel au soutien pour les commerçants affaiblis par la crise sanitaire. Encore une fois, il réitère l'importance du crédit d'impôt.
Rappel de la situation
Conscient des conséquences de la crise sanitaire sur les commerçants, la FNAIM a toujours émis des propositions au gouvernement. Depuis plus d'un an, les commerces non essentiels souffrent d'une fermeture à répétition et de longue durée. Certains ont pu se maintenir à flot, tandis que d'autres ont dû fermer définitivement. Pour les commerçants qui souhaitent maintenir leurs activités, les retards de loyers impayés sont devenus de lourdes charges. D'autant plus que les bailleurs ne peuvent plus attendre. La plupart d'entre eux doivent lancer des rappels pour le paiement de loyer. Ils sont obligés puisqu'ils ont besoin de ces sommes pour régler leurs emprunts bancaires.
Ils veulent être solidaires avec les commerçants impactés par la crise. Cependant, ils ont besoin d'une aide de la part du gouvernement. Si les autorités publiques n'agissent pas rapidement, ces professionnels vont mettre la clé sous la porte un à un. Ce serait un désastre pour ces personnes, mais aussi pour la situation économique du pays. Dans cette optique, La FNAIM souhaite la relance du crédit d'impôt. L'État doit l'aider sur ce point. Si les acteurs dans ce domaine ne restent pas solidaires, beaucoup de commerçants faisant partie de la population vont être ruinés. Une mesure d'urgence doit être mise en place.
Pourquoi relancer le crédit d'impôt ?
Il est vrai que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a déjà entendu la FNAIM auparavant. Il a pris la bonne décision d'instaurer un crédit d'impôt de 50 % du montant du loyer pour les bailleurs commerciaux solidaires avec leurs locataires. Toutefois, le dispositif a connu un succès relatif. Certains bailleurs ont été réticents pensant subir des pertes. Cela s'explique par le manque de communication autour du crédit d'impôt accordé. Cependant, la FNAIM pense qu'il est nécessaire de relancer rapidement ce crédit d'impôt aux bailleurs et aux locataires commerciaux. Pour elle, les professionnels de l'immobilier, ce moyen reste le plus efficace pour éviter la faillite des commerçants qui tentent de survivre.
Par ailleurs, ce dispositif peut être utilisé dans d'autres secteurs. La FNAIM a déjà proposé cette solution au gouvernement pour aider les étudiants. Pour rappel, ils souffrent également à cause de la crise sanitaire liée à la Covid. Ils ont été isolés durant de nombreux mois. De plus, cette situation a été accompagnée par des conséquences marquantes pour chacun. Il y a, entre autres, la détresse psychologique, le décrochage, le manque de moyens pour se nourrir et surtout les problèmes de logement. Ainsi, La FNAIM a mis en place une proposition concrète pour les logements d'étudiants. Il s'agissait du crédit d'impôt à destination des propriétaires qui acceptaient d'héberger gratuitement un étudiant. La solution a été décidée à hauteur de 50 % du loyer pour que ces personnes ne subissent que de faibles pertes, voire aucune.
Les propositions de la FNAIM pour aider les commerçants
Il est vrai que le dispositif n'a pas reçu le succès escompté. Cependant, le crédit d'impôt peut être plus efficace. Cette fois-ci, La FNAIM demande à l'État de mettre en place le dispositif tout en accentuant la communication sur celui-ci. Tous les détails doivent être mis à la connaissance des intéressés. Cela est nécessaire pour éviter les mêmes erreurs. En effet, la réactivité de l'administration fiscale a été trop lente lors du premier lancement du crédit d'impôt. Les éléments d'application fiscale ont été tardivement expliqués. Les bailleurs commerciaux ont eu le temps de se faire leur propre opinion concernant le crédit d'impôt. Par conséquent, il a été difficile pour la FNAIM de défendre efficacement cette proposition auprès de ses adhérents.
L'autre problème est que le crédit d'impôt a été uniquement accordé pour le mois de novembre 2020. Cependant, il doit être étalé sur trois mois minimum pour rencontrer une efficacité optimale. Ainsi, la FNAIM recommande la publication le plus tôt possible de toutes conditions applicables : imposition ainsi qu'intérêts pour les commerçants et avantages pour les bailleurs. Elle souhaite également le maintien de la proposition annoncée initialement par le ministre Bruno Le Maire. À savoir, le crédit d'impôt doit être appliqué sur de nombreux mois pour soutenir financièrement les commerçants et les bailleurs commerciaux.
Crédit d'impôt pour les bailleurs, un dispositif avantageux sans perte
Le crédit d'impôt est un dispositif prévu pour être bénéfique pour les bailleurs commerciaux. La FNAIM propose des solutions concrètes et efficaces au gouvernement pour aider la population. Ce crédit en fait partie. Le crédit d'impôt est destiné à tous les propriétaires de local commercial consentant à offrir les loyers à leurs locataires. Le taux prévu est de 50 % du loyer. Pour assurer qu'il n'y ait aucune perte, une disposition prévoit que les loyers non perçus n'ont pas à être déclarés comme revenus imposables. Ainsi, les bailleurs commerciaux imposés à hauteur de 30 %, de 41 % et de 45 % ont de grandes chances de ne pas subir de gros impacts économiques. Pour rappel, ces tranches d'imposition concernent la plupart des propriétaires.
Par ailleurs, adhérer à ce dispositif permet aux bailleurs d'être solidaires avec les commerçants. Nombreux sont les impacts attendus :
- Les commerçants ont la possibilité de garder leur boutique ouverte.
- Ils peuvent également se permettre de garder leurs collaborateurs.
- Ils bénéficient d'un délai en plus pour relancer leurs affaires.
L'appel au soutien de la FNAIM pour les commerçants est en premier à destination de l'État. En parallèle, il est destiné aux bailleurs commerciaux. La prise de conscience concerne tout le monde. Ce n'est qu'ensemble qu'il est possible d'aider ces professionnels en difficulté et les plus démunis.