Le déferlement du coronavirus en France a impacté de nombreux secteurs de l'économie dont celui de l'immobilier. Suite à l'annonce de la période de confinement, de nombreux professionnels ont souhaité repousser la signature des actes de vente afin de réduire les risques de contamination. Pourtant, il est tout à fait possible de faire appel à la technologie pour s'adapter à la situation exceptionnelle provoquée par le coronavirus.
Miser sur la pierre ?
Et dire que la présence du coronavirus en France va anéantir en quelques mois seulement les excellents résultats de l'an passé. Avec 1 070 000 transactions réalisées, 2019 était en effet digne des plus grandes années ! 2020 a toutes les chances de se révéler beaucoup moins fleurissante...
D'après une étude menée par le site "meilleursagents.com", le nombre de transaction devrait s'établir autour de 700 000, soit 30 % de moins par rapport à 2019. Un tel chiffre remettrait le marché au niveau auquel il était en 2013. Certains demeurent pourtant optimistes. Coronavirus ou pas, ils misent sur le fort attrait des Français pour la pierre. Sans oublier que l'incertitude économique devrait les inciter à investir dans des valeurs refuges dont l'immobilier faut indéniablement partie.
Visio-conférences et signatures à distance
À l'occasion d'une réunion datée du 24 mars dernier à laquelle ont été conviés par le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, les principales organisations professionnelles et le Conseil Supérieur du Notariat, il a bien été rappelé que, malgré la crise du coronavirus en France, l'activité immobilière en France devait pouvoir se maintenir. Bien sûr, tout ceci en respectant les mesures de limitation de la contagion et autres dispositions sanitaires.
Le Conseil Supérieur du Notariat a notamment pris l'initiative de déployer au maximum des moyens technologiques permettant la signature des actes notariés à distance. Couplé à un système de visioconférence, ils facilitent la continuité (ou presque) des affaires tout en se conformant aux mesures en vigueur lors de cette période de confinement contre le coronavirus.
Concernant la gestion des dossiers, la grande majorité des entreprises du secteur se sont naturellement tournées vers les solutions de télétravail. Malgré les contraintes imposées par une telle organisation, impliquant une réduction voire un arrêt total du travail de "terrain", elles poursuivent leurs activités (partiellement ou non) et répondent aux interrogations des clients.
Accompagner les clients
Certains clients peuvent être un peu perdus face à ces nouveaux outils. Aussi, il est essentiel de les assister encore plus que d'habitude et même de les rassurer. Veillez par exemple à vous assurer au préalable que chacune des parties disposent au minimum d'un smartphone.
Si les professionnels de l'immobilier se mobilisent fortement pour garantir la poursuite de l'activité face au coronavirus, il convient également de vérifier que les autres maillons de la chaîne le soient tout autant. C'est notamment le cas des établissements bancaires et des services administratifs. Les premiers sont-ils en capacité de débloquer les fonds nécessaires à la transaction ? Les seconds peuvent-ils délivrer les documents ? Enfin, invitez les nouveaux acquéreurs à se poser la question d'une entrée dans le logement immédiate ou non.
Vers une future baisse des prix ?
Cette crise du coronavirus en France va probablement impacter négativement le marché durant une période assez longue. Ainsi, plusieurs études soulignent déjà la forte probabilité d'une baisse significative du marché à la fin du premier trimestre de cette année. Pourtant, tous les signaux étaient au vert, laissant alors augurer une année 2020 prometteuse pour le secteur. Malheureusement, le coronavirus est passé par là...
Les premières estimations laissent toutefois entrevoir certaines disparités. Ainsi, la crise du coronavirus devrait logiquement se faire moins ressentir dans les zones où la demande était déjà forte. Elles devraient donc mieux résister que les marchés des villes moyennes et des zones rurales. De plus, pour ces derniers, il convient d'attendre les effets du coronavirus sur les entreprises locales..