Le marché de l’immobilier a connu une année 2022 contrastée. Après un excellent premier semestre, le volume des transactions a commencé à diminuer à partir du mois de juin 2022. Les professionnels de l’immobilier tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme : ce ralentissement de l’activité influence déjà les prix à la baisse !
Les agents immobiliers ont pu s’en rendre compte au quotidien : le deuxième semestre de l’année 2022 a vu la demande de biens immobiliers se ralentir puis diminuer progressivement. L’année avait pourtant commencé de façon très favorable !
Le premier trimestre 2022 avait même enregistré une hausse de 11% des ventes de logements anciens par rapport au premier trimestre 2021, pourtant déjà historique. Le deuxième trimestre a vu cette augmentation ralentir, sans pour autant descendre très bas (+3%).
Pour les professionnels de l’immobilier, le point de bascule s’est formé dès l’été.
Les transactions concernant les logements anciens ont d’abord reculé de 3% au troisième trimestre, puis de 11% au quatrième, en faisant une des pires périodes depuis 10 ans.
Pourtant, au niveau global, 2022 reste un bon millésime pour les agents immobiliers. Sur toute l’année, l’Île-de-France a vu la vente d’environ 187 000 logements anciens, soit à peine 1% de moins qu’en 2021.
Une loupe posée sur les 3 derniers mois de l’année met néanmoins en perspective une baisse des prix de 1,5% environ. Cette contraction, constatée dans la dernière période de l’année, semble vouloir se poursuivre en 2023, ses causes restant toujours d’actualité.
La crise économique actuelle liée à la hausse brutale de l’inflation a entraîné une contraction de la demande. Cette baisse de la demande, non suivie par une baisse de l’offre, est à l’origine de la baisse des prix.
Dans le premier semestre 2022, la montée des prix des matières premières s’est essentiellement répercutée sur le marché immobilier du neuf. La hausse des prix des matériaux et de leur acheminement a ainsi amené les entreprises du bâtiment à augmenter le coût des constructions.
C’est toutefois la politique de la BCE (Banque Centrale Européenne) qui a porté le plus rude coup au marché de l’immobilier. En décidant d’une majoration des taux auxquels elle prêtait aux banques commerciales, la BCE a en effet contraint celles-ci à revoir à la hausse les conditions des prêts immobiliers. Les crédits immobiliers plus chers ont donc freiné la demande. De nombreux professionnels de l’immobilier témoignent ainsi qu’ils ont vu en 2022 un taux anormal de transactions échouer parce que les ménages ne parvenaient pas à obtenir de prêt !
Peu à peu, les particuliers et les agents immobiliers ont commencé à intégrer cette situation. Pour que les offres de vente correspondent à la capacité d’investissement des ménages, il convenait de diminuer les prix ! C’est cet ajustement à retardement qui a influé négativement sur l’évolution des prix dans le deuxième semestre 2022 et qui continue à œuvrer en 2023.
Les professionnels de l’immobilier prévoient ainsi une baisse globale des prix de 5 à 7% pour l’année 2023.
Cette prévision est aussi liée à la perspective de la mise en œuvre de la loi Climat et Résilience. Celle-ci risque en effet d’amener sur le marché bon nombre de biens locatifs !
Passionnée par l'immobilier et chargée de communication depuis des années
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