Dans le cadre du plan de sobriété énergétique initié en octobre 2022, l’État vient d'annoncer les 1 000 projets retenus pour réduire la consommation énergétique des bâtiments publics. Pour cela, 130 millions d'euros vont être investis dans différents projets à travers tout le territoire métropolitain et aussi d'outre-mer.
Des objectifs de baisse de consommation d'énergie jusqu’en 2050
Tous les professionnels de l’immobilier le savent bien : le bâtiment est le premier secteur consommateur d'énergie en France. Il représente près de 25% des émissions de gaz à effet de serre. Dans un communiqué de presse du 14 mars 2023, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition Énergétique, et Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publique, déclarent que "l'Etat se doit d'être exemplaire". Ainsi, d'ici 2024, l'exécutif a pour objectif de réduire la consommation énergétique des bâtiments publics de 10 %.
Sur le long terme, la consommation devrait même être diminuée de 40 % à l'horizon 2050.
130 millions d'euros pour réduire la facture énergétique d'ici l'hiver 2023-2024
Des premières actions engagées sur le parc immobilier public ont permis de baisser de 7 à 8% la consommation d'électricité et de gaz au cours des mois de novembre et décembre 2022. Pour cela, l’État avait déboursé 50 millions d'euros.
Un nouvel appel à projet « Résilience 2 » a été lancé en octobre 2022. En mars 2023, 1000 dossiers ont été sélectionnés, sur les 5600 proposés. Ce sont 130 millions d’euros qui vont être consacrés à des travaux pour minimiser la consommation d’énergie des bâtiments publics.
Les projets retenus répondent à deux critères :
- leur efficience ;
- leur rapidité de mise en œuvre, pour être opérationnels durant l’hiver 2023-2024.
Il peut s’agir de travaux :
- sur les équipements de chauffage (remplacement des vieilles chaudières au profit d’un raccordement à un réseau de chaleur renouvelable, …) ;
- d’installation d’équipements permettant de diminuer la consommation d’énergie fossile (comme des panneaux photovoltaïques, par exemple).
Des projets de rénovation de Brest aux îles Marquises
Les agents immobiliers ont pu s’en rendre compte : la rénovation énergétique est un sujet qui concerne tous les propriétaires, quelque soit le climat sous lequel se trouve leur bien.
Les 130 millions d’euros qui seront investis dans des projets de rénovation bénéficieront à tout le territoire français.
Le Gouvernement a présenté quelques exemples de travaux qui seront réalisés sur des bâtiments publics :
- remplacement des chaudières à fioul par une pompe à chaleur à la subdivision des phares et balises à Brest (Finistère) ;
- raccordement du Palais Chaillot, à Paris, au réseau de chauffage urbain ;
- installation de panneaux photovoltaïques et stockage par batteries à la station d’Atuona, aux îles Marquises (Polynésie Française).
Des bâtiments de toutes les administrations sont concernés : douanes, gendarmeries, centres d’enseignement ou des finances, préfectures…
Avec tous ces projets, l’État espère économiser l’équivalent de la consommation énergétique d’une ville de 50 000 habitants, et ce, dès l’hiver 2023-2024.
Pour atteindre cet objectif, un "double mouvement est engagé", comme l'affirme le Ministère de la Transition Energétique : la volonté de rénover l’immobilier public est associée à la nécessité de changer les usages et les habitudes. Rénover un bâtiment en laissant le chauffage à 25 °C ne permet pas de réaliser les économies souhaitées par le plan de sobriété énergétique.
Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, se dit « fier de la mobilisation de l’ensemble des services de l’Etat » et ajoute que « C’est grâce aux efforts collectifs de la nation toute entière que nous accélérerons notre transition écologique ». La liste des 1 000 projets sélectionnés est disponible sur le site de l'immobilier de l'Etat.