Face à la hausse des prix, des associations de consommateurs sollicitent un gel de l’indice de référence des loyers. Cette mesure aurait pour but de lutter contre une revalorisation des prix des loyers et l’inflation que les locataires ne pourraient pas supporter. Le gouvernement étudie cette proposition avec attention. Cependant après de nombreuses études, le gel de l’indice serait totalement néfaste pour les propriétaires. Mais quelle est la réalité des chiffres et quelles sont les solutions apportées pour les professionnels de l’immobilier ?
Le 20 Mai 2022, par l’intermédiaire d’un communiqué commun, des syndicats de l’immobilier, le FNAIM, l’UNIS et Plurience ont montré leur désaccord à une telle mesure.
Ces trois organisations rassemblent de nombreux professionnels de l’immobilier qui souhaitent défendre les intérêts des bailleurs. Au sein de ce communiqué de presse, ils traitent notamment de leur regret de ne pas voir le logement dans les priorités du nouveau gouvernement et les raisons de leur opposition à la mesure du gel de l’IRL.
Une décision néfaste pour les propriétaires
Au premier trimestre 2022, l’indice de référence des loyers a augmenté de 2,48% sur un an alors qu’il avait déjà augmenté de 1,61% au trimestre précédent. L’IRL est un indice qui permet de fixer les plafonds des augmentations annuelles des loyers que peuvent exiger les bailleurs sur les logements vides ou meublés.
Dans la déclaration des trois syndicats, il est expliqué que sur les cinq dernières années « l’indice de l’IRL a été en décalage avec l’indice d’inflation, se traduisant par une certaine, mais régulière, perte de pouvoir d’achat pour les bailleurs particuliers, pour qui les revenus fonciers sont le complément d’une retraite modeste qui elle-même n’est pas indexée sur l’inflation. »
L’inflation ne touche pas seulement les consommateurs mais également la totalité des propriétaires qui subissent de plein fouet la hausse des prix. Une telle décision aurait des effets néfastes pour l’ensemble des propriétaires puisque cela accentuerait les difficultés financières de ceux-ci, surtout les plus modestes. Ces locations peuvent constituer un « complément vital de revenus » pour les bailleurs et qui donc par un gel de l’IRL pourrait en subir de graves conséquences. Une telle décision aux effets néfastes se rajouterait, de plus, aux conséquences de la crise économique.
En effet, les propriétaires sont également fortement touchés par l’inflation et des dépenses de plus en plus fortes avec l’augmentation de la taxe foncière, des charges et des coûts liés aux rénovations énergétiques obligatoires.
Une mesure non pérenne
Cette solution « n’apporterait aucune solution pérenne aux préoccupations immédiates de prise en compte de l’évolution de certains postes de charges locatives ».
En solution à cette hausse des prix, les syndicats proposent que l’exécutif agissent sur les allocations logements, tout en utilisant la solidarité nationale pour faire face à l’inflation.
Le gel de l’indice de référence des loyers aurait uniquement des retombées sur les propriétaires et les agences immobilières.
L’indice de référence des loyers représente un bouclier face à l’inflation pour les consommateurs. Cet indice permet une stabilisation des prix du loyer sur un an en évitant les effets inflationnistes sur les douze prochains mois. Pendant un an, le loyer ne fluctuera pas du fait de l’inflation protégeant les locataires. La demande des associations de consommateurs serait une aide pour les locataires mais les propriétaires en payeraient les conséquences.
D’autres aides sont possibles, comme nous l’avons évoqué au-dessus, l’Etat a déjà auparavant soutenu les individus sans mettre la pression sur les bailleurs comme par exemple un chèque carburant, un chèque alimentaire.