En tant que professionnel de l’immobilier, savez-vous combien exactement la France compte-t-elle de logements ? Le Laboratoire économique du logement (Label) de la FNAIM a publié récemment son panorama 2022 du logement en France et en Europe, qui révèle que le parc de logements en France métropolitaine est composé de rien de moins que 36,6 millions de logements.
Cette statistique impressionnante met en lumière l'importance du marché immobilier en France. Mais l’étude ne s’arrête pas là : elle révèle également des tendances particulièrement intéressantes sur la propriété, les logements vacants et les types de logements dans le pays.
Un parc en augmentation de 0,9 % par rapport à 2021
Le parc de logements en France métropolitaine compte donc 36,6 millions de logements en 2022. C’est 0,9 % de plus qu’en 2021. Cette croissance peut vous sembler minime, et vous auriez raison. Cependant, en dix ans, le nombre de logements a augmenté de plus de 10 % (10,2 % très exactement). D’autre part, ce sont 340 000 logements supplémentaires qui sont construits chaque année : cela fait beaucoup !
Le parc immobilier français est composé à 82 % de résidences principales, 10 % de résidences secondaires et 8% de logements vacants.
Même si la part de logements vacants est en hausse depuis 2012, la France reste dans la moyenne européenne.
Beaucoup de maisons mais peu de propriétaires dans les grandes villes
La France se distingue des autres pays européens par son pourcentage élevé de logements individuels. 55 % du parc immobilier est en effet composé de maisons seules ou mitoyennes. A contrario, le taux de propriétaires occupants reste dans la moyenne européenne, avec 57,4 % en 2022, même si ce chiffre est en légère régression depuis 2015. Il cache également de grandes disparités. Les dix principales métropoles françaises possèdent ainsi un taux de propriétaires bien plus faible. Par exemple, à Paris, seuls 33,4 % des occupants sont propriétaires de leur logement. Autre tendance relevée par cette étude, les logements meublés sont en augmentation.
Un nombre toujours plus élevé de passoires thermiques
Selon cette étude de la FNAIM, plus de 16 % des logements en France sont des passoires thermiques. Ce pourcentage augmente rapidement, notamment dans les grandes villes. Entre 2006 et 2019, il a ainsi pratiquement doublé à Bordeaux (6,9 % vs. 12,2 %), même si Paris n’est pas en reste (12,2 % vs. 24,9 %). Quant aux étiquettes énergétiques, 1% du parc est classé « A » et 3% « B » : ce sont bien sûr les logements neufs. La majorité des logements anciens possède néanmoins un DPE compris entre C et E. Le reste correspond aux mauvais élèves (les DPE « F » ou « G »). Ces passoires thermiques seront interdites à la location en 2025 ou 2028.
Une légère décrue des ventes immobilières
La FNAIM rapporte que le nombre de transactions immobilières en France a légèrement diminué en 2022, atteignant 1 109 000 ventes, après un record historique de 1 177 000 ventes en 2021.
La fédération prévoit un retour à la normale en 2023. Les prix immobiliers ont fortement augmenté ces dernières années, avec une augmentation moyenne de 27,2% en France et jusqu'à 119% en Irlande, mais cette tendance haussière s'est arrêtée. Une autre étude plus récente de la FNAIM indique ainsi que les prix ont baissé de 0,3% en mars 2023. Les prix à Paris ont également diminué de 2,4% sur une période d'un an.