Face à la crise du logement et l’inflation galopante, les difficultés liées à l’accession au logement s’amplifient. Cette tendance génère une augmentation considérable des subterfuges et falsifications des dossiers locatifs.
Les chiffres sont sans appel. Selon Imodirect, une agence spécialisée dans la gestion locative en ligne, plus de 12% des dossiers de candidatures comportent au moins un élément falsifié, taux atteignant 20% en région parisienne !
Arnaud HACQUART, Président d’Imodirect, faisait part de son au média Capital, en déclarant que : « Le phénomène est en constante augmentation depuis des mois, on observe une véritable inflation des fraudes dans le parc locatif privé ».
Les documents les plus touchés par ce phénomène de falsification sont, sans surprise, ceux touchant à la rémunération des personnes composant le ménage.
Il s’agit bien évidemment des fiches de salaires, des contrats de travail et des avis d’imposition. Si les fraudes relatives aux documents d’identité sont également présentes, elles le sont dans une moindre proportion.
Rappelons que l’usage de faux est fermement prohibé par la loi, l’article 441-1 du Code pénal réprimant cette pratique d’une peine de 3 ans d’emprisonnement et de 45.000€ d’amende.
Cette peine est portée à 5 ans d’emprisonnement et 75.000€ d’amende lorsque le faux, porte sur un document délivré par une administration publique.
Face à ce phénomène, certaines agences immobilières ont mis en place un système permettant de débusquer les fraudeurs, en ayant recours à l’intelligence artificielle.
La technologie KYC, actuellement principalement utilisée dans le domaine bancaire et financier afin de prévenir le blanchiment d’agent, la fraude fiscale et le financement du terrorisme, pourrait bien s’imposer aux agences immobilières.
L’intégration de cette technologie permettra aux agences immobilières de respecter leurs obligations en matière d’identification de leurs clients (TRACFIN), ainsi que de sécuriser le traitement de la sélection des locataires.